2019 a été une bonne année pour le marché immobilier français. Les volumes de transactions, les prix ont augmenté régulièrement tout au long de l’année.
Volume des transactions
L’association des notaires a constaté une croissance de 2,6 % des transactions de revente de biens immobiliers dans l’année à mars 2019, à partir de laquelle chaque mois a montré plus d’augmentations. La FNAIM, l’association des agents immobiliers, a compté plus d’un million de ventes dans l’année à septembre 2019, en hausse de 10 % (soit plus du double des niveaux observés en 2009, au plus fort de la crise du crédit).) La croissance des transactions a été assez constante dans presque tous les départements, pour la cinquième année consécutive.
Mais alors que la revente se porte bien, les notaires qualifient la nouvelle propriété de « marché en panne », avec des approbations en baisse de 2 % et des achèvements en baisse de 6,6 %. Les maisons se sont avérées résistantes, mais les appartements sont moins bien lotis. Il n’y a tout simplement pas assez de demandes pour les nouvelles propriétés, malgré les réductions d’impôts pour les nouveaux bâtiments destinés au marché de la location.
Hausse des prix de l’immobilier à Paris et en Ile-de-France
Dans leur récente analyse du marché immobilier, les notaires de Paris et d’Île-de-France constatent que la hausse actuelle des prix pourrait bien s’installer dans la capitale au moins jusqu’à la fin de la baisse. En trois mois, le prix du mètre carré parisien moyen a augmenté de 0,7 % pour s’établir à 7980 euros/m2 fins juillet. La situation est similaire dans toute la région Île-de-France, où le prix moyen a augmenté de 0,7 % pour les appartements et de 1,8 % pour les maisons sur la même période. Cette nouvelle croissance devrait durer au moins jusqu’en novembre. Cependant, les notaires hésitent à prendre position sur l’avenir du marché trop tôt. Voici leur analyse : « Il serait prématuré de conclure qu’un renversement de tendance durable se produira en ce qui concerne les prix, car les évolutions récentes sont encore irrégulières et peu apparentes ». Cette croissance est également « trop récente pour rectifier entièrement les baisses de prix calculés sur un an ». En effet, les prix de l’immobilier continuent à connaître une baisse annuelle de 2,4 %, tant pour les maisons (-2,6 %) que pour les appartements (-2,1 %). Néanmoins, le rapport prévoit une hausse des prix au-dessus de la barre des 8000 euros par mètre carré en octobre (8090 euros/m2) avant de diminuer légèrement en novembre (pour revenir à 8060 euros/m2). Actuellement, les notaires situent le prix moyen d’un logement en Ile-de-France à 295 400 euros. Il s’élevait à 229 300 euros fin juillet, et les projections des notaires le font revenir à 233 000 euros fin novembre. Comme c’est souvent le cas, le sort du marché dépend désormais des acheteurs. Leur retour récent a été le principal moteur de la hausse des prix ces derniers temps. En effet, alors que les taux d’intérêt sur les prêts ont atteint des niveaux historiquement bas, ils devraient augmenter dans un avenir proche, ce qui a été le facteur décisif pour de nombreux candidats à l’achat d’un bien immobilier. Ainsi, le volume des ventes a augmenté entre mai et juin par rapport à la même période de l’année dernière, avec 45 800 logements qui ont changé de mains en Ile-de-France, soit une augmentation de 23 % du nombre de transactions réalisées entre mai et juin 2014.